L’eau-forte est un procédé de gravure en taille-douce sur une plaque métallique à l’aide d’un mordant chimique traditionnellement l’acide nitrique qui jadis, comme tous les acides, était nommé eau forte. C’est un procédé de taille indirecte (par morsure du métal à l’aide de l’acide), par opposition à la taille directe (grâce à des outils, tels burin ou pointe sèche).
En un sens général, c’est à la fois un procédé, de gravure sur métal et d’estampe obtenue à partir cette gravure. Étant donné que c’est un procédé d’imprimerie il faut concevoir son motif à l’envers.
Sur la plaque de métal préalablement recouverte d’un vernis à graver (bitume de Judée), on dessine son motif grâce à une pointe métallique. On place la plaque ensuite dans le bain d’acide nitrique qui « mord » les zones découvertes et laisse intactes les parties protégées. Après nettoyage du vernis, on encre la plaque, on l’essuie de manière à ce que l’encre ne reste que dans les entailles. Ainsi préparée on la dépose sur le plateau de la presse et on la recouvre d’une feuille de papier préalablement mouillée. Après pressage, la feuille imprimée est mise à sécher.
On peut graver en plusieurs couleurs. Cela exige deux plaques et par voie de conséquence deux passages à la presse de la feuille de papier.
Atelier du Broussey on voit la presse et à droite le séchoir à feuilles
On définit son motif (1) à l’envers donc puisque c’est de l’imprimerie, on grave puis on encre la 1ère plaque. On effectue 1 premier tirage en noir (2) qui sert à l’impression de la future deuxième plaque(3).
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